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La station d’épuration monobloc conteneurisée a le vent en poupe

La station d’épuration monobloc conteneurisée a le vent en poupe

    Un container maritime est destiné à voguer pendant 25 ans sur les océans, dans des conditions climatiques extrêmes (humidité, air salin, vent, rayonnement solaire, variations de température) et il est de plus soumis à de fortes contraintes mécaniques (vibrations, manutentions régulières, chocs, charge).

    Le dioxyde de souffre, le nickel, le chrome, et le phosphore sont autant d’éléments constitutifs de l’acier Corten utilisé pour la fabrication des containers maritimes, et qui lui confèrent cette incroyable robustesse, avec la capacité d’auto-cicatrisation de la matière lorsque celle-ci reçoit des coups ou des rayures. En effet, il se forme alors une couche superficielle auto-protectrice d’oxydes de couleur rouille, celle-ci ayant vocation à protéger l’acier en profondeur.

    On comprend donc l’engouement pour recycler les containers maritimes. Mais comment faire pour les transformer en stations d’épuration, alors qu’ils sont initialement destinés à recevoir un chargement non liquide (d’où leur appellation container « dry ») ?

    En premier lieu, il est bien sûr nécessaire de renforcer la structure, pour contrer la poussée de la masse liquide. Cela peut-être réalisé par l’extérieur, avec une structure métallique enrobant le container, ou par l’intérieur, avec des renforts pour empêcher l’écartement des parois. C’est cette 2ème solution qu’a choisi la société FLAU pour la solution BioBox®, avec l’avantage de conférer ainsi à l’équipement un caractère 100 % Plug & Play.  Une fois le BioBox® déchargé sur son site d’implantation, il ne reste plus qu’à le raccorder hydrauliquement et électriquement pour le rendre fonctionnel.

    Outre le renforcement de la structure, l’enjeu majeur dans la transformation d’un container maritime en station d’épuration monobloc est le procédé d’étanchéification. Afin de constituer une enveloppe intérieure étanche, plusieurs techniques existent, en fonction des objectifs recherchés. La membrane PEHD est une solution relativement économique, mais il est risqué de la percer pour les traversée de cloisons (risque de fuite), empêchant ainsi une sortie gravitaire des flux liquides. L’application de résine époxy ou polyester sur les parois intérieures présente quant-à elle des limites en terme de fiabilité. En effet, sous la poussée de l’eau, et avec la dilatation thermique de l’acier, les parois du container se déforment, provoquant avec le temps de micro-fissurations de la résine (phénomène de fatigue du matériau), et obligeant l’application d’une nouvelle couche de résine chaque 2 à 5 ans.

    Ainsi, le matériau présentant les meilleurs résultats en terme de fiabilité est la membrane élastomère souple, qui s’applique à froid (polyuréa) ou à chaud (polyurée), au rouleau ou à la machine de projection. Grâce à une haute résistance à la déchirure et à la traction, couplé à un fort allongement et une très bonne résistance aux produits chimiques, la famille des membranes élastomères polyurées constituent à ce jour le meilleur procédé d’imperméabilisation des cuves. Il est également couramment utilisé pour les étanchéités de terrasse, et dans divers domaines tels que l’aérospatiale ou le secteur minier. Outre sa grande souplesse et ses excellentes propriétés mécaniques, l’autre avantage de la membrane élastomère polyurée est sa durée de vie garantie de 25 ans (classe W3).

    Ainsi, lorsque le container maritime est transformé en cuve via l’application d’un membrane elastomère à base de polyurée, le matériau « sandwich » ainsi constitué présente une durée de vie garantie constructeurs de 25 ans.

    C’est ce procédé qu’a choisi la société FLAU pour fabriquer la solution BioBox®, une station d’épuration conteneurisé monobloc SBR dont les premiers exemplaires ont plus de 20 ans. Fait pour durer, le BioBox® est préfabriqué, testé et paramétré en atelier, constituant ainsi un gage de qualité et de fiabilité pour l’acquéreur d’une telle solution de traitement des eaux usées.

    Mais au fait, pourquoi cette appellation « monobloc » ?

    Le terme monobloc fait référence au procédé de traitement mis à profit au sein de la station d’épuration à boues activées de type SBR. En effet, la cuve (appelée réacteur biologique) est unique, et il se déroule en son sein toutes les étapes du traitement biologique des eaux usées, à savoir la phase d’aération, la phase de décantation des boues (via une mise au repos de la masse liquide), puis la phase de soutirage des eaux traitées en surface (clarification). Ce procédé SBR monobloc présente ainsi une moindre emprise foncière comparativement aux procédés classiques où l’aération et la clarification sont réalisés dans des ouvrages séparés. Il en résulte une exploitation facilitée, et un coût global de la station d’épuration réduit.

    Liens :

    Le procédé SBR : une alternative aux techniques traditionnelles – La Revue EIN (revue-ein.com)
    FLAU, fabricant de la station d’épuration conteneurisée BioBox® : www.flau.fr

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